3. La fin de la guerre
3.1 Le retour des soldats martiniquais sur leur île
Environ 1680 soldats martiniquais périrent lors la Grande Guerre.
A leur retour en Martinique, l’accueil réservé aux combattants fut mitigé. D’abord érigés en héros, ils sombrèrent peu à peu dans l’oubli et certains tombèrent dans la misère et dans la pauvreté, sans moyens de subsistance.
En réponse à ce manque de considération, des associations d’anciens combattants virent le jour. Elles clamèrent le droit des martiniquais, qui avaient versé « l’impôt du sang » pour défendre le territoire national, à être considérés comme des citoyens français à part entière. Cette revendication de l’assimilation de la Martinique à un département français resta veine jusqu’en 1946, date de la départementalisation de l’île.
3.2 Le devoir de mémoire
En Martinique, des monuments aux morts (consulter la liste) furent construits dans toutes les communes, à l’exception des villes de Sainte Luce et de Saint Pierre, et des cérémonies sont organisées chaque année lors de la commémoration de l'armistice de la première guerre mondiale. Nous avons d'ailleurs cette année participé à la commémoration du 11 novembre à Trinité.
Le 11 novembre 2006, les noms de 150 poilus martiniquais furent inscrits sur les monuments aux morts de l’île. Ces derniers avaient été oubliés par les familles et les autorités. La réhabilitation de ces soldats oubliés a pu se faire grâce à la détermination et à la volonté de l’historienne martiniquaise Sabine Andrivon-Milton de « compléter les cases manquantes de notre histoire »[1] .
On la retrouve ci-dessous lors de son interview au journal télévisé de ATV le 11 novembre 2016. Elle s'exprimait alors sur les répercussions de la première guerre mondiale en Martinique.