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2. La dissidence

2.1 Le départ en dissidence

Des Antillais qui ont rallié la France libre embarquent sur l’USS Albemarle, un navire de guerre américain, à San Juan de Porto Rico, le 2 mai 1943 © National Archives and Records Administration

Entre 1940 et 1943, environ 2500  hommes et femmes quittèrent  la Guadeloupe et la Martinique pour rallier les îles anglaises de la Dominique et de Sainte-Lucie. Ils y étaient accueillis dans les des bureaux de recrutement des Forces Françaises Libres. Après des stages de formation militaire aux États-Unis, au Canada ou en Grande-Bretagne, ils rejoignaient les rangs des FFL, avec lesquels ils participèrent aux campagnes d'Afrique du Nord, de Normandie et d'Allemagne.

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Ainsi, en octobre 1942, a  été créée le Bataillon Antilles n°1 (BA1), formé aux États-Unis, qui a rejoint les forces alliées en Afrique du Nord. Il est devenu par la suite le Bataillon de Marche des Antilles (BMA1), puis le 21e Groupe antillais de Défense contre avions (GADCA) intégré à la 1ère Division française libre.

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2.2 Le rôle des femmes martiniquaises

 

Tout comme les hommes, les femmes aussi entrèrent en dissidence aux Antilles. Des institutrices, limogées en masse en application des lois sur le travail féminin, participèrent à de nombreuses actions clandestines et actes d’opposition quotidiens. Elles étaient aussi auxiliaires de l’armée de terre, remplissaient des taches d’infirmières, d’opératrices de transmission ou de standardistes.

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2.3 La libération des îles

 

Afin de commémorer le troisième anniversaire de  l’appel à la résistance du Général de Gaulle, une première manifestation eut lieu place de la Savane à Fort de France le 18 juin, puis une autre le 24 juin. La foule fut violemment réprimée. Le 29 juin, la 3e compagnie de Balata, postée dans les hauteurs de Fort de France, se mutina.  Le commandant Tourtet pris la tête du mouvement et proclama la dissidence à 16 heures.

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L’amiral Robert resta intraitable avant de céder au début du mois de juillet face à une pression grandissante.  Le 14 juillet, le  représentant du Comité Français de Libération Nationale, Henri Hoppenot, le remplaça.  

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